Artiste Peintre Professionnel
N° 020/2736
Validité : 04/2025
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Estimation de la valeur d'un 15F (valeur médiane des formats) | 1 250 € |
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Début de la certification | 28/04/2020 |
Anniversaire de la certification | 28/04/2025 |
Numéro professionnel | 37919182800084 |
Numéro MDA | 34952 |
Toutes les photos des œuvres présentées ici sont la propriété exclusive de l’artiste.
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Style dominant
Technique principale
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Vidéo
Naissance
Je suis né en 1959, en Normandie, après des études à l’école des Beaux-Arts de Paris, un cursus appliqué avec Paul Chauchard (ceci expliquant des explorations profondes), j'ai longtemps travaillé dans l’univers de la communication visuelle. Mon profond attachement à l’art, en général, à certaines techniques et à certains artistes en particulier, a toujours marqué ses pratiques picturale et photographique.
“la matière n’a pas pour première vocation de donner une sensation de volume à l’œuvre. il faut la laisser à son état d’empreinte. elle doit subsister, néanmoins, comme partie fondatrice du projet, à son contact l’œuvre s’anime.”
“la matière n’a pas pour première vocation de donner une sensation de volume à l’œuvre. Il faut la laisser à son état d’empreinte. Elle doit subsister, néanmoins, comme partie fondatrice du projet, à son contact l’œuvre s’anime".
Tableaux et compositions, technique mixte, peinture acrylique, pigments et collages, sur toile ou bois.
Il y a dans la peinture de Marc quelque chose de fondamentalement rassurant, au sens plein du terme : elle rend à chacun son équilibre. Le paradoxe est que cet aplomb qu’elle nous restitue tient à toute une série d’antagonismes ; ou peut-être est-ce précisément en raison de ces oppositions entre surface et profondeur, matière et légèreté, transparence et opacité, éclat et obscurité, qu’elle nous donne cette certitude d’une totalité aboutie.
Grandes ou petites, les compositions de Marc exhibent toujours un en-deçà d’elles-mêmes, une densité d’existence qui semble venir d’avant leur expression picturale, comme si le pinceau ou le couteau avait saisi l’intention significative au moment précis de son surgissement, avant que la conscience ne l’organise trop – et pourtant, cette désignation des origines se voit aussitôt contredite par un ostensible travail de la pure surface des pâtes et des pigments, en grattages, raclages, incisions légères et inscriptions de tous ordres, lettres, chiffres ou silhouettes élémentaires. C’est aussi que cette superficie a une épaisseur où puisse s’imprimer le signe, une présence substantielle, consistante : Magimus pratique volontiers le matiérisme, associe libéralement empâtements, fragments de bois, et collages divers, sans jamais en revanche donner la sensation d’une instance massive. C’est ici, malgré la taille imposante de certaines œuvres, la légèreté qui domine, une façon d’allégresse, une communicative apesanteur, « sans rien qui pose ou qui pèse ». Quant à ce que veulent dire ces graffites, qu’à l’occasion l’artiste lui-même affirme d’inspiration ethnique, il n’est pas sûr qu’il faille l’en croire, ni à tout prix leur donner un sens et réintroduire l’anecdote concertée au sein d’une création qui doit surtout sa grâce à la spontanéité joyeuse. A ces effets de transparence, où les aplats dominants laissent souvent affleurer les polychromies sous-jacentes, il est au contraire plaisant, sinon conforme à l’esprit de cet art, d’affronter les opacités de l’écriture épithéliale. D’autant que les tonalités de quelques pièces y invitent, dans l’association paradoxalement harmonieuse d’une noirceur quasi goudronneuse et du vibrant éclat des couleurs chaudes, dans le spectaculaire conflit de frottis charbonneux et de plages lumineuses - comme autant de pages blanches, usurpées par ces dessins dont les enfants dans leur élan créateur couvrent les surfaces les plus inattendues, ou les moins autorisées.
C’est cette juvénile vigueur, cette invention sans complexe, combinée à une science accomplie de la disposition, une technique très sûre, et le brio de la facture, qui donnent à la peinture de Marc Leforestier son essentiel mouvement. La sérénité qu’elle nous confère est une sérénité conquise : oui, elle nous rassure, mais cela ne veut décidément pas dire qu’elle est de tout repos.
Alain Le Gallo - Universitaire, critique d'art.
Planquette de l'artiste : LIEN